Andy | 
18 décembre 2015 | 
La Banque de France a communiqué des chiffres inquiétants : les ménages français en surendettement sont de plus en plus nombreux, et la classe moyenne est de plus en plus touchée par le phénomène. Au troisième trimestre 2015, pas moins de 48 880 nouveaux dossiers ont été déposés devant les commissions départementales de surendettement. La plupart de ces dettes font suite à l’obtention de crédit immobilier il y a quelques années, les emprunteurs ne pouvant plus rembourser leurs dettes aujourd’hui à causes d’un changement de situation tels qu’un divorce, une perte d’emploi ou encore des problème de santé.
Depuis le mois de janvier, 162 171 ménages se sont déclarés en surendettement, soit environ 30 000 dossiers de plus qu’en 2012 pour la même période.
Selon le Parisien, qui a recueilli nombre de témoignages en provenance notamment de l’association Crésus qui vient en aide aux personnes surendettées, les situations sont elles aussi de plus en plus graves et touchent de plus en plus la classe moyenne. La cause principale ? Le resserrement des conditions de crédit.
Hormis les cas de « dépensites » aiguës, qui relèvent de la psychologie et qui restent anecdotiques, la crise – chômage en tête – a creusé le budget des Français. Jean-Louis Kiehl, le président de Crésus, note dans le quotidien que « les plans d’étalement de la dette s’étirent sur dix ans et ne laissent pour vivre, aux personnes concernées, que des sommes dérisoires. Du coup, les ménages touchés par la crise hésitent à solliciter la commission, et quand ils le font, c’est souvent trop tard. » Des solutions comme le rachat de crédit pour sortir du surendettement sont une possibilité accessible qu’aux meilleurs profils (Source : http://rachat-2-credit.fr/simulation-rachat-de-credit-surendettement/).
La chaîne télévisée TF1 avait il y a quelques mois montré que le Mont de Piété de Paris – rebaptisé Crédit municipal – enregistrait lui aussi une recrudescence de prêts sur gage. Et fait nouveau, les visiteurs venaient de toutes les classes sociales, y compris les riches.
Par ailleurs, par rapport à ses plus proches voisins européens, les Français tiennent la barre haute avec 40 000 euros de dettes en moyenne, alors qu’elles se situent à 20 000 euros en Allemagne et 18 000 euros en Belgique. Les chiffres parlent d’eux-mêmes.