De plus en plus de particuliers font le choix de doter leur maison d’une climatisation réversible. Véritable gouffre financier il y a quelques années, les climatisations réversibles sont de nos jours performantes et beaucoup moins énergivore. Elles sont cependant toujours des équipements très techniques, nécessitant une intervention très spécialisée, obligeant à travailler le gros œuvre et donc la structure du bâtiment, appelant un investissement certain, et demandant le dépôt d’une déclaration de travaux.
Généralement les particuliers qui décident de franchir le pas de la climatisation réversible posent trois questions qui démontrent bien que l’installation de ce genre d’équipement n’est jamais pris à la légère.
Comment fonctionne une climatisation réversible ?
Une climatisation réversible est un frigo géant ! En effet, le système de fonctionnement est exactement le même que celui dont dispose votre réfrigérateur.
En mode climatisation, il s’agit de puiser les calories de l’intérieur de l’espace climatisé et de les rechercher à l’extérieur. En mode chauffage, on puise les calories de l’extérieur pour les injecter à l’intérieur du logement.
Le fonctionnement technique est très simple. Il s’agit de compresser et de détendre un fluide frigorigène, qui dégage de l’énergie (et donc de la chaleur ou du froid) en passant de l’état gazeux à l’état liquide.
Très logiquement, pour fonctionner pleinement, une climatisation réversible doit disposer de deux unités, l’une à l’intérieur du logement, l’autre à l’extérieur. L’unité intérieur délivre l’air chaud ou froid tandis que l’unité extérieure recrache l’air opposé. Au final, une climatisation réversible est une pompe à chaleur air/air, disposant de multiples unités intérieures.
Enfin, les climatisations réversibles sont de deux types : traditionnelles ou inverter. Les climatisations traditionnelles fonctionnent sur le principe du tout ou rien. Soit elles sont 100% en marche, soit elles sont 100% éteintes.
Les climatisation inverter sont plus modernes et fonctionnent à permanence à faible régime afin de maintenir une température stable. Ces climatisations peuvent impliquer jusqu’à 30% d’économies d’énergie. Pour calculer le prix d’une climatisation réversible, nous vous invitons à lire cet article.
Quel est l’impact de l’installation d’une climatisation réversible ?
Les particuliers s’intéressant à l’installation d’une climatisation réversible sont souvent préoccupés par l’impact de cette installation sur leur logement. Ils ont raison. En effet, l’installation d’une climatisation réversible desservant chaque pièce de la maison est structurellement lourd. Principalement pour deux raisons.
- L’installation du système multisplit. Comme vous l’avez lu, la climatisation réversible implique la communication entre deux unités, l’une à l’intérieur du logement, l’autre à l’extérieur. Il faut donc relier ces deux unités entre-elles pour leur permettre de fonctionner. Ce travail implique de réaliser le percement du mur extérieur du logement de manière à y faire passer une gaine. Selon les matériaux et les configurations, il faut faire intervenir une carotteuse et ne pas se presser. Il faut ensuite fixer la gaine au mur, ou l’enterrer afin qu’elle puisse rejoindre l’unité extérieure discrètement.
- L’alimentation du système multisplit. Autre contrainte de taille, celle de l’alimentation des unités. En effet, il faut impérativement doter les unités intérieures et extérieurs d’une alimentation en électricité, sans quoi elles ne fonctionneront pas. En intérieur cela implique de réaliser des saignées dans les murs entre les unités et le tableau électrique. Il faudra ensuite reboucher les saigner et remettre le pan de mur en peinture. En extérieur cela implique encore plus de tranchées et d’entrées vers l’intérieur de la maison.
Quelles sont les formalités pour disposer d’une climatisation réversible ?
Les climatisations réversibles ne s’installent pas n’importe comment. En effet, que vous soyez en maison individuelle, en immeuble ou en copropriété, les règles seront différentes et plus ou moins contraignantes.
Dans tous les cas il faudra faire une déclaration préalable de travaux en mairie. Une fois les travaux autorisés, ou le cas échéant non refusés, les travaux pourront commencer physiquement. Attention,si votre mairie impose certaines limites et conditions, il faudra les respecter à la lettre sous peine de devoir refaire toute l’installation.
Si vous êtes au sein d’une copropriété, la déclaration s’applique toujours, mais elle devra suivre l’acceptation de l’installation par la copropriété. Bien souvent le règlement des copropriétés précise des conditions et limites pour ce genre d’équipement.