Comment faire une charpente en bois ?

charpente en boisDans un projet de rénovation ou de construction de votre maison, vous avez opté pour une charpente en bois. Ce résultat est le fruit d’une analyse minutieuse de la construction pavillonnaire ainsi que l’étude des prestations et tarifs émanant de différents professionnels en construction.

Force est de mentionner qu’une charpente en bois brille par sa structure, son esthétique mais aussi son design, sans oublier son côté pratique. Outre les questions techniques et économiques, il convient d’éluder la question sur la pose.

Les charpentes : le principe

Afin de mieux comprendre la pose d’une charpente, il est indispensable de cerner son rôle, ainsi que le principe-même d’une charpente en bois. De côté visuel, cette structure se distingue par un assemblage de pièces faites de bois, qui soutient le toit et supporte le plafond du pavillon. Sur le marché, il existe deux types de charpentes, celle traditionnelle et celle à fermette.

Pour la charpente classique, les murs porteurs jouent le même rôle que cette dernière et effectuent un port de la charpente. Les autres pièces qui sont fixées parallèlement et symétriquement à la structure, soutiennent et maintiennent la charpente, par un axe vertical nommé panne faîtière.

Pour une charpente plus rustique, pour les petites fermes, la conception est différente. Bien que la logique reste identique, la technique de pose est particulière. Afin de se maintenir plus fermement, les fiches et les contrefiches se croisent au sein de la charpente. Ainsi, la structure peut supporter jusqu’à 150 kg par m².

Les équipements indispensables à la construction d’une charpente

Afin d’éviter les mauvaises surprises ou d’endommager son matériel, il est indispensable d’avoir un équipement complet. Pour une construction en toute sécurité, les matériels de base sont les équerres, les sabots, les connecteurs métalliques ainsi que les accessoires de fixation comme les clous et les boulons, sans oublier les équipements pour fixer ces accessoires comme un cloueur pneumatique.

Comment poser un faîtage ?

Après la découpe des différentes pièces et l’étude des forces pour une meilleure sélection de bois, l’assemblage peut être effectué. Pour un résultat optimal et faciliter la pose, il est conseillé de préparer l’assemblage au sol, appelé tallage.

Ensuite, à l’aide d’une main d’œuvre, vous pouvez passer à l’assemblage. Commencez à fixer les pièces les plus fermes, pour faire suivre la panne faîtière, qui permet de vérifier l’alignement de la base.

Fini ces étapes, il faudra poser les pannes sablières et ventrières. Et pour la finalisation de la pose, la fixation de liteaux sera réalisée.

Les conseils et les erreurs à éviter

  1. Éviter les clous « à l’arrachement »

Le vente exerce une force d’aspiration sur la toiture, perpendiculairement à son plan. Ainsi, préférez les assemblages bois-bois, afin d’obtenir un travail en cisaillement. Cette astuce est également valable pour fixer la couverture de la charpente. Il vaut mieux utiliser des tire-fonds (vis) ou des pointes (clous) sur la fixation des tuiles.

  1. Respecter la distance au bord

Afin d’obtenir un résultat solide, la pointe, le vis ou encore la cheville dans le béton doivent être situés le plus prés possible de la section. A défaut, cela risque de réduire leur résistance.

  1. Faire attention aux aboutages de bois de charpente

Dans le cas où un bois est trop court, il faudra l’abouter à un autre afin de gagner en longueur. Ce bricolage ne pose pas de problème sur un appui. Par contre, en portée, un tel assemblage risque de réduire drastiquement la résistance de la section de bois.

S’il est inévitable d’effectuer un aboutage en portée, préférez l’utilisation de plaques métalliques ou de moises en bois pointées de part et d’autre.

  1. Prendre garde aux assemblages traditionnels comme le tenon-mortaise

Malgré le charme indéniable de ces vieux assemblages, il faut savoir que leur résistance est très faible par rapport à un assemblage moderne.

  1. Ancrer la charpente en bois sur le béton

Pour ce faire, il vous faudra prévoir des goujons d’ancrage en nombre suffisant et de bonne taille.

  1. Respecter les plans de charpente

Une charpente en bois sera composée de plusieurs éléments. Lors de conception en bureau d’études, chaque pièce a un rôle précis. Sur le chantier, il est impératif de suivre à la lettre ces rôles, en se référant en plan.

  1. Ne pas omettre les contreventements pour la stabilité

Les contreventements figurent parmi les éléments souvent oubliés. Or, ils sont indispensables, que ce soit pour une charpente en bois traditionnelle ou pour un modèle industrialisé en fermettes. Pour ce dernier cas, il est en plus vérifier la présence des lisses anti-flambements.

  1. Éviter de noyer le bois sans protection dans le béton

Avant de noyer dans le béton, il est indispensable d’entourer le bois de charpente d’un « feutre ». Sans cela, l’humidité du béton ainsi que le différentiel bois acide et béton basique risque d’endommager les bois.




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